Fiscalement, la location meublée est plus intéressante pour le propriétaire-bailleur que la location vide. Revenus à déclarer, régime fiscal, amortissements… tout ce qu’il faut savoir sur la fiscalité applicable dans le cadre d’une location meublée. 

LOCATION MEUBLÉE : QUELS SONT REVENUS À DÉCLARER ?

Le propriétaire d’un bien loué en meublé doit déclarer les revenus tirés de la location. En tant que loueur en meublé non professionnel (LMNP), les revenus perçus par le propriétaire sont soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Ils doivent être déclarés en tant que bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Pour que le propriétaire soit considéré comme loueur non professionnel, ses recettes annuelles tirées de la location doivent être inférieures à 23 000 € ou inférieures au montant total des autres revenus d'activité de son foyer fiscal. Précisons que le propriétaire n’a pas à déclarer les revenus provenant de la location d'une partie de son habitation principale.

FISCALITÉ DE LA LOCATION MEUBLÉE : QUEL RÉGIME ?

La location meublée offre une fiscalité plus avantageuse que la location vide. Dans le cadre d’une location meublée à titre non professionnel (LMNP), les revenus sont imposés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non pas comme des revenus fonciers. Les règles de déclaration et d'imposition varient selon le montant des loyers. Si les loyers perçus ne dépassent pas 72 600 € par an, le propriétaire dispose du régime micro-BIC et est seulement imposé sur la moitié de ses recettes. En revanche, si les loyers perçus dépassent 72 600 € par an ou que le propriétaire renonce au micro-BIC, il est imposé selon le régime réel, qui permet d’appliquer un système de déduction des charges et d'amortissements.

LA LOCATION MEUBLÉE PERMET D’AMORTIR LE MOBILIER

Dans le cadre du régime du réel, à l’exclusion du micro foncier, la location meublée permet au propriétaire d’amortir, c’est-à-dire de déduire de ses impôts le coût d’acquisition de l’immobilier et du mobilier. Toutefois, l’amortissement autorisé dans le cadre d’une location est limité. L'amortissement du mobilier et des améliorations du logement est pratiqué sur une durée allant de 5 à 10 ans, soit un taux compris entre 10 et 20 % par an. En ce qui concerne l’immobilier, le prix d'achat du logement doit être amorti en fonction de sa durée de vie. Si cette dernière est estimée à 50 ans, 2 % du prix du bien sont déduits chaque année.